Et si nos biais guidaient la narration à notre place ?
Vous pensez voir la réalité telle qu’elle est ? Mauvaise nouvelle : votre cerveau vous ment.
Chaque jour, nous prenons des décisions, analysons des informations et interagissons avec le monde en étant persuadés d’agir rationnellement. En réalité, notre cerveau est une machine à nous raconter des histoires – souvent biaisées.
Que ce soit dans nos choix, nos souvenirs, nos jugements sur les autres ou notre façon d’interpréter les récits, nous sommes influencés par des biais cognitifs qui déforment notre perception du monde.
📢 Et si nous explorions comment ces biais sont utilisés (et parfois manipulés) en storytelling, au cinéma et en marketing ?
I. Pourquoi notre cerveau aime les raccourcis ?
📌 Les biais cognitifs sont des raccourcis mentaux qui nous aident à traiter l’information rapidement… mais au prix d’erreurs de perception.
💡 Notre cerveau est une machine à simplifier la complexité. Il nous raconte une version simplifiée et parfois erronée de la réalité, car :
👉 Nous avons trop d’informations à gérer en permanence.
👉 Nous devons prendre des décisions rapides sans tout analyser.
👉 Nous complétons les vides avec ce qui nous semble logique… même si ça ne l’est pas.
🎬 Exemple ciné : Inception (2010)
Dans Inception, Cobb joue avec la perception de la réalité en plantant une idée dans l’esprit d’une personne pour la pousser à agir d’une certaine manière. C’est exactement ce que font les biais cognitifs en permanence dans notre cerveau.
📢 Et si nous explorions quelques-uns des biais cognitifs les plus puissants… et leur influence sur le storytelling et le marketing ?
II. Les biais cognitifs : quand notre cerveau nous trompe
🧠 Parmi la centaine de biais répertoriés, certains sont particulièrement puissants et récurrents dans nos narrations et nos décisions.
Dans cet article, nous explorons six biais majeurs et leur impact dans la pop culture et la communication.
📩 Envie d’explorer les biais cognitifs plus en profondeur ? Consultez le Codex des biais cognitifs (2016).
1. Le biais de confirmation – Voir ce que l’on veut voir
Nous avons tendance à ne retenir que les informations qui confirment ce que nous croyons déjà.
🎬 Exemple : The Truman Show (1998)
👉 Truman vit dans un monde entièrement scénarisé, mais il n’a jamais remis en question la réalité, car tout ce qu’il perçoit valide son monde intérieur.
📢 En storytelling et en marketing, ce biais est utilisé pour renforcer les croyances du public et éviter la dissonance cognitive.
👉 Cas marketing : Les algorithmes des réseaux sociaux nous enferment dans des bulles informationnelles.
2. Le biais du survivant – Ne voir que ceux qui ont réussi
Nous avons tendance à ne regarder que les gagnants et à oublier tous ceux qui ont échoué.
🎬 Exemple : Le Loup de Wall Street (2013)
👉 Jordan Belfort incarne le « succès » d’un escroc… mais le film omet de parler des innombrables traders qui ont échoué avec la même méthode.
📢 En marketing et en publicité, ce biais est utilisé dans les success stories qui masquent tous les échecs invisibles.
👉 Cas marketing : « J’ai investi 1 000 € en crypto et je suis millionnaire ! » (Et tous ceux qui ont perdu leur argent, on en parle ?)
3. Le biais de négativité – Se souvenir plus facilement du pire
Nous donnons plus d’importance aux événements négatifs qu’aux positifs.
🎬 Exemple : Black Mirror (2011-2025)
👉 Toute la série repose sur l’idée que la technologie mènera inévitablement à une catastrophe… alors qu’elle a aussi un impact positif dans nos vies.
📢 Ce biais est utilisé en politique, en journalisme et en storytelling pour capter l’attention.
👉 Cas marketing : Les campagnes de prévention qui misent sur la peur (ex. tabac, sécurité routière).
4. Le biais de l’ancrage – La première information est celle qui compte le plus
La première impression influence toutes les suivantes.
🎬 Exemple : Fight Club (1999)
👉 Dès le début du film, Tyler Durden est présenté comme un génie anarchiste charismatique. Tout ce qu’il dit ensuite semble avoir du sens, même si c’est absurde.
📢 En storytelling et en publicité, ce biais est utilisé pour définir immédiatement une perception forte.
👉 Cas marketing : Le prix barré sur un produit donne l’impression d’une bonne affaire, même si c’est artificiel (et absurde).
5. L’effet Dunning-Kruger – Plus on est incompétent, plus on croit savoir
Les personnes les moins compétentes ont souvent une confiance excessive en leurs capacités.
🎬 Exemple : Idiocracy (2006)
👉 Un monde où l’ignorance est valorisée et où ceux qui sont persuadés de tout savoir sont en réalité totalement incompétents.
📢 En storytelling et en marketing, ce biais est utilisé pour montrer les dangers de l’illusion de connaissance.
👉 Cas marketing : « Ce régime miracle fonctionne parce que moi je l’ai testé ! »
6. Le biais de l’illusion de contrôle – Croire qu’on maîtrise l’incontrôlable
Nous avons tendance à surestimer notre capacité à influencer des événements.
🎬 Exemple : Casino (1995)
👉 Les joueurs croient voir des « signes » indiquant qu’ils vont gagner… alors que tout est purement aléatoire.
📢 Ce biais est utilisé dans les jeux de hasard et la spéculation financière.
III. Pourquoi ces biais sont des outils narratifs puissants ?
📌 Les biais cognitifs sont exploités en storytelling, en publicité et en politique pour manipuler les perceptions.
👉 Exemple : Pixar et Christopher Nolan utilisent magistralement ces biais pour capter l’attention et jouer avec la perception du spectateur.
📢 Cas pratique : comment « Interstellar » nous fait croire à une logique scientifique… alors que certaines théories sont plus que floues.
IV. Se libérer de ses biais : mission impossible ?
📌 Être conscient de ses biais ne signifie pas pouvoir s’en affranchir… mais c’est un premier pas.
📢 Exercice pratique : amusez-vous à observer ses biais dans les récits qui nous entourent (films, publicités, informations).
👉 Exploitez ces mécanismes pour créer des récits plus impactants, mais aussi pour mieux comprendre comment nous sommes influencés.
V. Conclusion : nous sommes tous des personnages biaisés
Nos biais influencent nos décisions, nos perceptions et notre storytelling intérieur. Les comprendre, c’est mieux raconter… et mieux se comprendre.
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