Et si vous n’étiez pas ce que vous ressentez ?
I. Quand les mots deviennent des prisons
“Je suis nul.le.”
“Je suis hypersensible.”
“Je suis paumé.e.”
“Je suis un.e warrior.”
“Je suis introverti.e.”
“Je suis instable.”
“Je suis trop.”
“Je suis pas assez.”
Ces phrases, on ne les dit pas seulement.
On les incarne.
On les habite.
Et peu à peu, elles deviennent notre adresse intérieure, notre pièce principale. Le “je suis” transforme un état temporaire en identité fixe. Un rôle en costume qui nous colle de manière permanente à la peau.
Ce n’est pas un simple choix de mots.
C’est un acte narratif qui change notre perception du réel.
Et donc… notre réel au passage.
II. Le “je suis” comme scène figée
En narration, chaque personnage énonce sa propre histoire.
Quand il dit “je suis”, il se fige dans un rôle.
Exemples en fiction :
📺 Succession (Saison 1 à 4)
Les enfants Roy s’affrontent pour dire « je suis l’héritier », « je suis le plus légitime », mais aucun ne parvient à habiter pleinement ce rôle. L’étiquette devient une illusion collective, au détriment de leur humanité.
👉 Le « je suis » peut être un mirage construit sur les projections des autres.
🎬 Frances Ha (2012)
Frances dit « je suis danseuse », mais cette identité s’effondre quand sa réalité ne suit pas. Elle se reconstruit lentement à travers une série de petits ajustements.
👉 Ne plus dire “je suis” ouvre parfois la voie à un “je deviens” plus juste.
📚 Mrs. Dalloway (Virginia Woolf)
Clarissa Dalloway se perd dans ses pensées, entre “je suis une femme respectable” et les souvenirs d’une jeunesse plus libre. Le récit entier flotte entre ce qu’on est censé être… et ce qu’on ressent encore.
👉 La narration intérieure est souvent plus honnête que les rôles sociaux.
En psychologie, c’est la même chose.
Ce qu’on dit de soi devient la limite de ce qu’on s’autorise à être.
📚 Viktor Frankl parle de “l’espace entre le stimulus et la réponse” — cet interstice minuscule où réside notre liberté.
Et si cette liberté commençait, tout simplement, par le langage et le choix des mots ? Entre l’émotion passagère et l’identité figée, il y a tout un monde à reprogrammer.
🔁 C’est un glissement subtil… mais c’est là que commence la liberté narrative.
Pas dans le déni, mais dans la nuance.
III. Dire « je ressens », c’est rouvrir la narration
“Je suis triste.”
⛓️ C’est moi, la tristesse. Je n’ai pas de sortie possible.
“Je ressens de la tristesse.”
🔓Je suis traversée par une émotion. Elle m’appartient, mais elle ne me définit pas.
Idem pour :
“Je suis hypersensible” → “Je ressens intensément”
“Je suis débordée” → “Je vis une surcharge”
“Je suis instable” → “Je traverse une période de mouvement”
🧠 Les thérapies ACT parlent de désidentification cognitive : je ne suis pas mes pensées. Je suis celui ou celle qui les observe.
En storytelling, on dirait :
Je ne suis pas le script. Je suis l’auteur.e qui l’écrit.
IV. Les mots sont des sortilèges
Chaque “je suis” est un acte de magie.
Il crée une boucle entre la perception, le langage et l’action.
C’est une affirmation de rôle, de place et même de destinée.
💡Bonne nouvelle : on peut sortir de la boucle.
Dire “je ressens” ou “je traverse” ou “je vis” n’est pas un déni.
C’est une façon de se désidentifier, sans fuir.
C’est reconnaître sans réduire.
V. Ce que ça change (vraiment)
🧩 En remplaçant les “je suis” figés :
- 🌱 Vous ouvrez une zone de transformation (et de compassion pour vous-même)
- 🔁 Vous redonnez de la fluidité à vos rôles intérieurs
- 🧬 Vous réintégrez une narration plus juste, plus alignée et plus libre
Et c’est là que The YOU Code entre en scène : un outil de reprogrammation identitaire et narrative, pour cesser de jouer un rôle… et devenir pleinement l’auteur.e de votre récit.
🎬 Exercice narratif de transformation
✨ Et si vous faisiez évoluer vos “je suis” ?
Notez trois phrases que vous dites souvent, commençant par “Je suis…”
Exemples : “Je suis nul.le avec l’argent.” / “Je suis débordé.e.” / “Je suis lunatique.”
Pour chacune, transformez-la avec douceur.
➤ “Je ressens…”
➤ “Je vis…”
➤ “Je traverse…”
➤ “Je constate que parfois…”
Puis ajoutez une phrase d’ouverture :
➤ “Et j’apprends à…”
➤ “Et je choisis de…”
➤ “Et j’explore comment…”
Exemple :
Je suis trop sensible.
→ Je ressens les choses très fort.
→ Et j’explore comment en faire une force.
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