Gen Z, économie du moi et mutations à l’œuvre en 2025.
Dans un monde saturé d’incertitudes, les données 2025 du rapport The Future 100 dressent le portrait d’une nouvelle cartographie du soi. Un soi stratégique, narratif et poreux, aux réalités multiples.
Basé sur le rapport annuel The Future 100 – 2025 de VML Intelligence, cet article propose un regard transversal sur les mutations culturelles, technologiques et identitaires à venir.
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1. La réalité comme espace à scénariser : la génération « delulu » en tête de file
« Delulu is the solulu. »
L’assertion frôle le second degré, elle est pourtant centrale. Dans un contexte de crises systémiques, les jeunes générations se réapproprient le réel en le réécrivant.
Ce shift culturel, bien plus qu’une fuite, est un acte de réénchantement.
La projection dans des réalités alternatives devient une métaphore vivante de la stratégie narrative. Si tu ne peux pas survivre dans le monde tel qu’il est, inventes-en un autre.
Pour les marques, ça veut dire : ne plus vendre un produit, mais une trame d’univers.
De l’identité visuelle à la posture de marque, l’heure est à la création de territoires mentaux, immersifs et capacitants.
Ceux qui réussiront seront ceux qui laissent l’utilisateur se réécrire lui-même à l’intérieur de leur monde.
2. Le moi comme centre de transformation : entre optimisation, soin et narration
Entre skinjuvenation, augmentation cognitive, retraite intuitive et carrière longue vie, The Future 100 nous montre que l’humain se vit de plus en plus comme un système à upgrader.
Dans cette perspective, la notion de « brand » ne concerne plus seulement les entreprises.
Elle touche à l’être même.
Le moi devient une marque fluide que chacun cherche à incarner, améliorer et faire exister socialement.
Pour les acteurs du BtoC comme du BtoB, il s’agit de repenser leur offre comme un partenaire de transformation identitaire : être le miroir, l’amplificateur ou le catalyseur de ce que l’autre veut devenir.
3. Créateurs, pas consommateurs : la génération IA ne veut pas être spectatrice
Loin d’être passifs, 76 % des interrogés estiment que la technologie ne remplacera jamais la créativité humaine. Et 65 % affirment que l’IA peut les aider à devenir plus créatifs.
Ce qui émerge ici, c’est bien une économie de la co-création.
Dans ce contexte, les entreprises doivent passer d’une posture de diffusion à une posture d’émergence : favoriser la créativité de l’utilisateur, être un tremplin narratif plutôt qu’un message figé.
En effet, qu’attend la Gen Z ?
Des outils, des portails, des environnements : pas des slogans.
4. Autonomie, souveraineté, incarnation : vers des marques capacitantes
L’utilisateur de 2025 cherche du sens, oui, mais il cherche surtout du pouvoir d’action.
Il veut réconcilier les paradoxes, hybrider les identités, choisir ses valeurs. Il n’attend plus qu’on lui dise « qui il est », il veut pouvoir le coder lui-même.
Pour les marques, il est question d’adopter une posture plus humble, mais plus ambitieuse. Accompagner l’autre dans sa mue.
Proposer des récits à habiter, des outils pour se raconter, des espaces pour se rencontrer.
C’est ça, le nouveau BtoB : Business to Becoming.
Conclusion : créer des récits capacitants dans un monde fluide
En 2025, les réalités se brouillent, les rôles aussi.
La marque ne répond plus : elle propose.
Le client n’achète plus : il s’incarne.
Dans ce monde en mutation, le branding narratif et le design de soi sont les deux faces d’une même médaille : celle du pouvoir d’être.
Et si, finalement, le plus grand luxe de demain était de choisir son propre scénario ?
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Parce qu’aujourd’hui, la plus grande richesse, c’est d’être capable de se raconter.
Et de faire résonner son histoire au bon endroit, au bon moment.
