Transformez votre ennemi intérieur en personnage muet.
Introduction : donnez un visage à votre ennemi intérieur
Et si l’ennemi le plus coriace que vous ayez jamais affronté portait en fait votre visage ?
Cet ennemi, on l’appelle souvent “l’autosaboteur” : cette petite voix intérieure qui, au moment de passer à l’action, vous souffle toutes les “bonnes” raisons pour ne pas y aller.
En storytelling, il a un nom précis : l’antagoniste.
Un personnage dont la mission est simple : empêcher le héros d’atteindre son objectif.
Et si, au lieu de lutter dans le flou contre vos doutes, vous le traitiez comme n’importe quel antagoniste de fiction : on le connaît, on le met en scène, et surtout on choisit de ne pas lui laisser le micro ?
1. Comprendre l’antagoniste : plus qu’un “méchant”
L’antagoniste est la force opposée au protagoniste. Ce n’est pas forcément un “méchant” caricatural, mais un obstacle actif qui rend la route plus difficile.
🎥 Le Discours d’un roi : un adversaire intime mais puissant
Le principal rival de George VI n’est pas un autre personnage… mais son bégaiement.
C’est un ennemi intime, toujours présent, qui menace chacun de ses discours.
La victoire ne vient pas en “éliminant” le problème, mais en apprenant à le gérer et à avancer malgré lui.
2. Identifier l’autosaboteur : un personnage à part entière
L’autosaboteur est votre rival narratif personnel.
Il doute de vos capacités, amplifie vos peurs et retarde vos actions.
Il a ses phrases toutes faites :
- “Tu n’es pas prêt.”
- “Ce n’est pas le bon moment.”
- “Tu vas échouer, autant éviter de se taper l’affiche.”
🎥 Billy Elliot : dépasser la peur du jugement
Dans Billy Elliot, l’antagoniste principal n’est pas une personne externe mais le carcan social et la peur du jugement, justement.
Billy, jeune garçon originaire d’une ville minière, rêve de devenir danseur classique.
Sa backstory (milieu ouvrier, culture masculine stricte, absence de modèle) explique ses hésitations et ses mensonges, mais l’intrigue principale se joue dans ses choix actuels : continuer malgré les moqueries, convaincre son entourage et se présenter à une audition.
👉 Sur le sujet, consultez d’ailleurs l’article : “Backstory : et si votre passé n’était qu’un prologue à votre histoire ?”
L’ennemi intérieur ici, c’est la petite voix qui lui dit que “les garçons ne font pas ça” : un récit hérité qui freine son action.
La victoire ne consiste pas à faire disparaître cette voix, mais à ne plus la laisser décider pour lui de son destin.
3. Ne cherchez pas à “tuer” l’antagoniste : donnez-lui simplement un rôle secondaire et accessoire
Dans les récits de fiction, il ne s’agit pas forcement de faire disparaître l’antagoniste au sens propre.
Le but n’est ni de le tuer ni de l’éradiquer complètement, mais de réduire son pouvoir narratif.
Reléguez-le au fond de la scène, sans lumière. Décidez s’il peut parler ou non, mais aussi que ses répliques n’entrent plus dans la décision finale.
🎥 Un homme d’exception : vivre avec l’ennemi… à distance
John Nash continue à percevoir ses hallucinations, mais il apprend à ne plus leur parler.
Elles existent encore, mais elles n’ont plus aucun poids dans ses choix.
4. Quatre techniques concrètes pour faire taire votre autosaboteur
- Externalisation : écrivez ses répliques comme si vous dialoguiez avec un personnage de film.
- Mise à distance : imaginez-le relégué dans les gradins, spectateur sans micro, figurant dans le récit de votre vie.
- Contre-dialogue : faites répondre votre “vous” protagoniste par des affirmations orientées action.
- Changement de rôle : transformez-le en “faux conseiller” dont vous ne retenez que l’alerte utile, pas le reste.
5. Exercice : mettre en scène votre autosaboteur
- Nom et apparence : trouvez-lui un prénom (ridicule, ça marche mieux), un style vestimentaire, une voix.
- Scène de blocage : écrivez un moment où il vous empêche de faire quelque chose.
- Version réécrite : reprenez la même scène en le mettant à distance ou en le ridiculisant.
- Option créative : dessinez-le ou choisissez un acteur qui pourrait l’incarner.
6. The YOU Code – Wave 2 : une nouvelle vision de votre histoire, et de ce qui vous appartient vraiment
Dans les faits, l’antagoniste intérieur prend souvent la forme d’un récit hérité : une histoire qu’on vous a répétée ou que vous vous êtes appropriée au point de la croire vraie.
En Wave 2 de The YOU Code, on apprend à :
- reconnaître ce récit comme une voix distincte, pas comme “vous” ;
- le comprendre pour identifier sa source et sa fonction ;
- réécrire le scénario pour que votre protagoniste principal – VOUS, donc – reprenne le premier rôle.
Résultat : l’autosaboteur devient un figurant. Il existe, mais il ne décide plus de la suite de votre intrigue.
Votre plus grand adversaire ne disparaîtra pas complètement… mais vous pouvez l’empêcher de prendre le contrôle du récit.
🎯 Prêts à réécrire votre scénario ? Découvrez The YOU Code et reprenez le micro.
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