Nous jouons tous un rôle. Reste à savoir lequel.
Pourquoi avons-nous parfois l’impression que toutes les histoires ont déjà été racontées ? Pourquoi certains schémas narratifs reviennent encore et encore, du mythe d’Ulysse aux blockbusters hollywoodiens ?
Loin d’être un manque d’originalité, cette répétition s’explique par les structures universelles de la narration. Que ce soit à travers les 36 situations dramatiques de Georges Polti ou les archétypes de Jung, ces modèles ne sont pas de simples outils pour écrivains et scénaristes : ils reflètent nos dynamiques humaines et nos interactions au quotidien.
En comprendre les mécanismes, c’est mieux comprendre les récits… et soi-même.
🎬 De Star Wars à Matrix, en passant par la publicité et la communication de marque, explorons ensemble comment ces structures façonnent les histoires qui nous captivent.
I. Pourquoi toutes les histoires se ressemblent ?
Depuis l’Antiquité, les humains se racontent les mêmes types d’histoires, peu importe la culture ou l’époque. Que l’on soit dans une tragédie grecque, une série Netflix ou une campagne marketing, on retrouve les mêmes patterns narratifs fondamentaux.
📌 Exemple : Le héros face à un dilemme moral
🎬 Le Parrain (1972) → Michael Corleone doit choisir entre la vie qu’il souhaite et son destin familial.
🎬 Breaking Bad (2008-2013) → Walter White bascule progressivement dans l’anti-héroïsme en justifiant chacune de ses décisions.
👉 Pourquoi ces histoires fonctionnent-elles toujours ?
Parce qu’elles touchent des dilemmes humains universels : la loyauté, la trahison, le pouvoir, l’amour, la rédemption…
👉 Pourquoi elles nous concernent ?
Parce que nous vivons tous, à notre échelle, des situations similaires dans nos vies, sous des formes plus symboliques.
📢 Et c’est là que les 36 situations dramatiques de Georges Polti entrent en jeu…
II. Les 36 situations dramatiques : la grille de lecture intemporelle
En 1895, le dramaturge français Georges Polti a recensé 36 situations dramatiques, affirmant que toutes les histoires du monde peuvent être classées dans l’un de ces schémas.
📌 Quelques exemples et leurs représentations modernes :
🔹 Un crime commis par un proche → Le Roi Lion, Le Parrain
🔹 La quête d’un objet précieux → Indiana Jones, Le Seigneur des Anneaux
🔹 Lutte contre un dieu ou une force supérieure → Gladiator, Matrix
🔹 Un héros trahi par ceux en qui il avait confiance → Game of Thrones, The Dark Knight
🎬 Exemples ciné :
📌 Gladiator incarne la lutte contre une figure divine, avec Maximus défiant l’empereur Commode.
📌 Le Seigneur des Anneaux est la quintessence de la « quête d’un objet précieux ».
📌 Gone Girl illustre la manipulation et la vengeance conjugale.
👉 Pourquoi c’est puissant ?
Parce que ces situations réveillent des émotions archaïques en nous. On s’identifie aux personnages car nous avons, à notre échelle, déjà vécu ces conflits.
📢 Mais si les situations dramatiques sont la structure, il faut des personnages marquants pour leur donner vie…
III. Les archétypes narratifs : les rôles que nous incarnons
Les archétypes de Jung : des figures universelles
Carl Jung, psychanalyste suisse, a identifié 12 grands archétypes qui reviennent dans toutes les mythologies et récits.
📌 Quelques exemples et leurs représentations modernes :
🔥 Le Héros → Luke Skywalker (Star Wars), Neo (Matrix), Wonder Woman
🔥 Le Sage / Mentor → Yoda, Gandalf, Dumbledore
🔥 L’Ombre (l’antagoniste intérieur ou extérieur) → Dark Vador, Le Joker, Tyler Durden
🔥 Le Trickster (le perturbateur imprévisible) → Loki (Thor), Jack Sparrow (Pirates des Caraïbes), Deadpool
🎬 Exemple : « Star Wars », une saga entièrement construite sur les archétypes
- Luke Skywalker = Le Héros
- Obi-Wan Kenobi = Le Mentor
- Dark Vador = L’Ombre
- Han Solo = Le Rebelle
📌 Pourquoi ça fonctionne ?
Parce que nous reconnaissons instinctivement ces archétypes. Nous savons qu’un Mentor guidera le héros, qu’un Trickster sèmera le chaos mais aussi la vérité cachée…
👉 Et si ces archétypes ne se limitaient pas à la fiction ?
En entreprise, en marketing, dans nos interactions sociales… nous jouons aussi des rôles narratifs.
📢 Et vous, quel est le vôtre ?
IV. Appliquer ces concepts à la narration et à la communication
Pourquoi ces modèles sont des outils puissants en storytelling de marque ?
📌 En storytelling d’entreprise, incarner un archétype fort permet de marquer les esprits.
🔹 Nike = Le Héros → Dépassement de soi, combat contre l’adversité (Just Do It).
🔹 Apple = Le Créateur / Le Rebelle → Révolutionner le monde avec des idées innovantes (Think Different).
🔹 Red Bull = L’Explorateur → La marque vend l’aventure, pas juste une boisson énergétique.
📢 Cas pratique :
👉 Pourquoi certaines publicités nous marquent instantanément ? Parce qu’elles reposent sur des situations dramatiques et des archétypes.
🎬 Un père et son fils qui se réconcilient ? → Rédemption et archétype du Mentor.
🎬 Un inconnu qui sauve une vie par altruisme ? → Le Héros et le Voyage initiatique.
V. Conclusion : les histoires sont les miroirs de nos vies
Les 36 situations dramatiques et les archétypes narratifs ne sont pas que des outils pour les écrivains. Ils sont partout, de la fiction au branding, jusqu’à nos interactions personnelles.
👉 En maîtrisant ces structures, vous apprenez à mieux raconter, mieux convaincre… et mieux vous comprendre.
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